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C'est dans les années 70 qu'il faut chercher les racines de l'aquarunning : Glen MacWaters, entraîneur d'athlétisme des Marines revient du Vietnam blessé à la jambe. Ne progressant pas assez vite lors des séances de rééducation en piscine, il décide alors d'utiliser des flotteurs pour maintenir sa tête hors de l'eau, le reste du corps simulant la course à pied. il conçut finalement un gilet flottant adapté, et c'est ainsi que naquit l'aquarunning.
C'est ensuite au milieu des années 80 que se développe l'activité. Son efficacité se démontre rapidement en rééducation sur les sportifs blessés, puis dans le domaine de l'entraînement et de la récupération active, mettant en évidence l'intérêt de l'exercice sans impact.

jeudi 17 juin 2021


POURQUOI S'ENTRAÎNER DANS L'EAU ?

La course à pied  représente une des activités les plus répandues en matière d'exercice cardio-vasculaire. La plus grande majorité des activités physiques et sportives nécessitent l'usage des membres inférieurs, et en particulier celles qui utilisent la course pour se déplacer (sports co. football, rugby, handball, basketball.../ sports individuels. athlétisme, tennis...). L'ensemble de ces activités contribue le plus souvent aux blessures des membres inférieurs. L'environnement unique du milieu aquatique apporte des réponses efficaces, en réduisant le risque de blessures et en facilitant leur récupération. 
Les bienfaits de l'eau pourront être utilisés par le sportif dans le cadre suivant :  prévention, rééducation,  réathlétisation,  entraînement et récupération active. 

Prévention : lors d'un volume d'entraînement important, le sportif peut effectuer une partie de celui-ci en flottabilité assistée. Dans l'eau le système "squelette-muscles" ne supporte aucune charge. Il peut ainsi récupérer des impacts subis lors des entraînements à sec, réduisant considérablement le risque de blessures. L'exercice en eau profonde joue un rôle prépondérant dans la prévention des fractures de fatigue, limitant également le surentraînement...

Rééducation : après le diagnostic de gravité de la blessure, l’intention sera toujours de laisser le sportif le moins inactif possible. A la fin de la période de cicatrisation et uniquement avec l'accord du staff médical, le sportif peut reprendre une activité physique sans impact. Une reprise en milieu aquatique permet d'anticiper la remobilisation. L'aquarunning va se substituer aux traditionnels ergocycles, offrant au sportif l’opportunité de rester proche de son activité,  surtout si celle-ci est à base de course à pied (exemple: sports co. football, rugby, handball, basketball.../ sports individuels : athlétisme, tennis...)

Réathlétisation : cette phase peut commencer dans l'eau par un programme de RMA (Renforcement Musculaire Aquatique), puis s'orienter vers une combinaison d'exercices à sec et en milieu aquatique, favorisant ainsi un retour plus précoce sur le terrain.

Entraînement : les études faites ont démontrées que les effets d'un entraînement dans l'eau, sur des coureurs astreints à un régime de 8 semaines d'aquarunning maintiennent et améliorent leur niveau d'endurance aérobie. Couplé avec les entraînements sur le terrain dans certaines disciplines sportives (athlétisme, basketball...), l'exercice dans l'eau permet d'augmenter le volume de travail, de rompre la lassitude des séances, tout en limitant les risques de surentraînement.

Récupération active : l'aquarunning peut être utilisé en phase de décrassage. A la suite de matches ou d'entraînement il favorise le processus de récupération.

Extrait de l'ouvrage "Aquajogging, Aquamoving, Aquarunning" (rééducation, préparation physique, remise en forme en milieu aquatique) de Jean-Michel Lamarque - Editions DésIris